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Maurice André, pour toujours dans nos cœurs

  • Photo du rédacteur: JeanClaude Decalonne
    JeanClaude Decalonne
  • 21 mai
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 mai




21 mai. C’est le jour de son anniversaire. Une date que je ne peux oublier mais en réalité, je pense à Maurice André chaque jour. Maurice n’était pas seulement un immense trompettiste, il était un homme profondément humain ; son souffle et ses convictions continuent de m’inspirer et je ne suis certainement pas seul dans ce cas.


Nous partagions un lien fort. Dans mon atelier de la rue de Rome, à Paris, nous transformions, à sa demande, les instruments qu’il utilisait lors de ses concerts. Il avait une exigence rare, à la hauteur de son talent, et une sensibilité touchante et innée envers le son, l’émotion et les êtres.


Maurice André avait fait une force de ses origines modestes. À 14 ans, il descendait à la mine pour aider sa famille et de ces ténèbres, il a fait jaillir la lumière : celle de la musique, celle de la trompette qu’il allait porter sur les plus belles et prestigieuses scènes du monde. Une revanche éclatante sur la vie.


En 2006, de retour d’une tournée en Amérique latine, il me parle avec beucoup d'émotion de sa rencontre avec le Maestro José Antonio Abreu. Il venait de découvrir ce modèle vénézuélien d’éducation musicale pour les enfants des bidonvilles ou des quartiers populaires. Il me dit alors, très simplement : “C'est le plus beau modèle éducatif que j'ai vu sur Terre“


Cette phrase m’habite encore, elle me guide, m’obsède et je me demande toujours : comment rendre cela possible ici, en France ?


Maurice savait que la musique sauve, qu’elle redonne confiance, dignité, voix. Abreu et lui ont ouvert des chemins d’espérance pour des milliers d’enfants. Ils ont montré qu’on pouvait rendre l’art accessible à tous, et que celui-ci n’était pas un luxe, mais une nécessité.


Aujourd’hui, je continue ce combat, à travers les orchestres TUTTI Passeurs d’Arts, avec les mêmes convictions, et chaque note jouée par un enfant dans un quartier populaire, chaque regard illuminé par une mélodie, porte un peu de l’âme de Maurice André.


JeanClaude Decalonne

Maurice André et José-Antonio Abreu, Venezuela, 2006
Maurice André et José-Antonio Abreu, Venezuela, 2006
Maurice André, Jc Decalonne, Paris,
Maurice André, Jc Decalonne, Paris,







 
 
 

1 Comment


Liliana Novak
Liliana Novak
May 21

Très beau texte.Merci Jean-Claude. Oui c'etait un homme profondément humain ,un immense artiste!!

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