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La musique... notre dernière arme de paix ?

Dernière mise à jour : 2 sept.

Image Atelier de créations Michel Hilger
Image Atelier de créations Michel Hilger

Et si les orchestres valaient mieux que les missiles ?


Depuis toujours, nous parlons de cette musique qui sauve... de cet orchestre qui est peut-être le plus merveilleux outil social jamais imaginé. Et ce n'est pas un outil de plus, ni une activité parmi d’autres… c'est une urgence éducative, humaine, politique.

Le récent reportage de RFI à Gaza, intitulé “Cours de musique, bouffée d’air frais au milieu de la guerre” en est une démonstration éclatante.

Au cœur d’une zone dévastée, privée d’eau, d’électricité, de sécurité, des enfants, avec une flûte, un oud, un violon, apprennent à respirer ensemble, à écouter, à rêver. Ils reprennent possession de quelque chose de fondamental : leur dignité.


Quand chanter ou jouer devient résistance


Pour ceux qui le vivent, ce n’est pas anecdotique, ce n’est pas “joli“, c’est vital. Quantités de témoignages nous ont rapporté que dans les camps de concentration, certains prisonniers ont joué ou chanté jusqu’à leur dernier souffle.

En Iran, malgré la censure, les femmes chantent en secret. En Afghanistan, des enfants cachent leurs flûtes dans des sacs de riz. À Caracas, dans les barrios les plus violents du Venezuela, l’orchestre El Sistema a offert à des centaines de milliers d’enfants une alternative à la rue et aux gangs, et continue à le faire. Dans les favelas brésiliennes, la samba a été un cri de survie bien avant d’être une fête.

Et aujourd’hui, à Gaza, la musique redevient un acte de résistance, de reconstruction de soi.


Face aux bombes : des archets, des flûtes, ouds, tablas


Nous vivons une époque où les décideurs, aveugles et sourds, financent des missiles mais ignorent totalement la puissance salvatrice d’un orchestre… une époque où l’on compte les drones mais pas les rêves. Où l’on parle de sécurité en oubliant que la culture est la première des protections contre la haine, la délinquance, le désespoir.

Un missile engloutit des millions et ne laisse derrière lui que le vide.

Un orchestre coûte si peu… et il sème des racines, des ailes, des sourires, des avenirs.

La guerre calcule ses destructions.

La musique invente ses résurrections.


Nous ne demandons pas la charité. Nous exigeons un changement de cap.


Ce que nous portons chez TUTTI, ce que d’autres associations en France et dans le monde tentent d’incarner, ce n’est pas une révolution silencieuse mais une colère d’espérance.

Une colère qui refuse l’injustice culturelle, qui se lève contre l’oubli des enfants, et qui transforme l’indignation en orchestres.

Car la beauté, l’harmonie, la rigueur collective, la création ne sont pas des luxes réservés à quelques-uns, mais des droits fondamentaux. Dans les quartiers marqués par la violence et le désespoir, cette colère-là redonne souffle, dignité et avenir. 


Nous avons besoin d'élus qui n’aient pas peur d’investir dans l’art -un art social, accessible à tous- plus que dans les armes.

  • Des mécènes qui osent miser sur le long terme, sur la transmission.

  • Des citoyens qui prennent la parole pour dire : ça suffit ! L’éducation artistique ne peut plus être un parent pauvre.


Les enfants méritent mieux que nos silences


Alors oui, parfois nous sommes fatigués. Oui, parfois les résultats sont lents, les soutiens timides, les décisions tardives. Mais nous n’avons pas le droit d’abandonner.

Parce qu’à chaque fois qu’un enfant saisit un violon, qu’un autre apprend à respirer pour souffler dans un cor, un pas est fait vers la paix, vers la reconstruction de soi et du monde. Si la musique ne fait pas taire les bombes, elle empêche l’effondrement total de l’âme.


Continuons. Et que chacun prenne sa part.


Parce que dans ce monde en crise de sens, la culture ne peut plus être un supplément d’âme. C’est l’âme tout entière. JeanClaude Decalonne, président de TUTTI Passeurs d'Arts


Pour connaître ou rejoindre TUTTI Passeurs d'Arts, c'est ici

 
 
 

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