Marianne pleure... trop d'enfants ne joueront jamais !
- JeanClaude Decalonne
- 24 sept.
- 2 min de lecture

Marianne pleure.
Elle pleure cette France qui fut qualifiée d’exception culturelle. Cette France admirée pour ses peintres, ses musiciens, ses penseurs, ses écrivains…
Aimée pour sa créativité, son audace, son rayonnement.
Elle pleure ce pays des Lumières devenu presque silence. Certes, cette lumière n’a jamais éclairé tout le monde. Mais on voulait croire qu’elle finirait par se diffuser, qu’un jour, l’art serait partagé, compris, vécu… par tous.
Mais non. Des décennies de décisions “stratégiques” ont fait de la culture une vitrine, réservée à quelques-uns. Dans les bureaux feutrés des hautes sphères, on n’a jamais vraiment cru que la musique pouvait transformer une vie.
Les alertes ? Ignorées. Les témoignages ? Écartés. Les preuves ? Minimisées.
Pourtant, des initiatives comme celles des Passeurs d’Arts montrent l’inverse, inlassablement.
Depuis des années, nos orchestres TUTTI transforment des vies. Ce n’est pas un rêve, mais un outil concret, éprouvé, magnifique.

Un orchestre, ce n’est pas seulement de la musique. C’est un apprentissage collectif, une école du respect, une fabrique de joie. Mais pour que cette magie opère, il faut du temps. Pas une ou deux heures d’initiation hebdomadaire. Non : une vraie immersion, une intensité qui change le regard de l’enfant sur lui-même. Nous l’avons vu, observé, expliqué, et nous le vivons, chaque jour, avec ceux à qui on offre cette chance.
Mais pendant ce temps, ailleurs, des enfants sombrent dans l’ennui, la violence, le silence. Notre pays, faute de conscience, renonce. À force de préférer les études de marché aux histoires d’enfants qui renaissent, à force de choisir l’inaction prudente plutôt que l’engagement humain, ce monde ne peut pas changer.
Alors oui, Marianne pleure... et chaque note qu’un enfant ne jouera jamais est une part de notre République qui meurt. JeanClaude Decalonne
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