De l’ombre à la lumière : quand la musique ouvre des chemins
- JeanClaude Decalonne
- il y a 4 jours
- 2 min de lecture

Ils lèvent leurs instruments avec fierté. Ils sourient, émus, dans cette salle illustre de l’UNESCO, baignée d’applaudissements. Trois ans plus tôt, aucun d’eux ne savait lire une note. Aucun n’aurait osé rêver se produire devant un public conquis.
Ils viennent d’un collège breton, situé dans un quartier où les horizons sont souvent courts, les opportunités rares.. Pourtant, ils sont là. Musiciens. Ensemble. Vibrants.
Ce que l’on appelle parfois “miracle“ commence toujours par un acte de foi. Celle de Stéphane Fourreau, professeur de musique, qui a cru en eux plus fort qu’en les statistiques.
Celle d’un chef d’établissement, qui a accepté de sortir des sentiers battus.
Celle de quelques enseignants, touchés par ce que l’art révélait en ces jeunes : écoute, patience, concentration, respect, joie… et fierté.
Non pas une fierté de façade, mais celle qui se construit au fil de l’effort, du dépassement, de l’harmonie retrouvée avec soi-même et avec les autres.
C’est cela, TUTTI Passeurs d’Arts. Ce sont ces histoires de transformation silencieuse, qui finissent par faire du bruit. Ce sont ces regards qui s’éclairent. Ce sont ces familles qui redécouvrent leurs enfants. Ce sont ces enfants qui se découvrent eux-mêmes.
Et aujourd’hui, ces jeunes musiciens nous rappellent, en élevant leurs instruments vers le ciel, que l’art n’est pas un luxe. C’est une nécessité. Une urgence.
Mais ce que nous avons vu à l’UNESCO, ce que ces jeunes ont accompli en trois ans, n’est pas un hasard. Ce n’est pas un miracle réservé à quelques-uns. C’est le fruit d’une décision.
Et cela peut se reproduire, partout.
Il suffit parfois d’une seule volonté politique.
Une région, un département, une ville… Un maire, même dans un petit village, peut faire ce choix simple et lumineux : offrir à ses enfants la rencontre avec l’art vivant, celui qui transforme, qui rassemble, qui élève.
Il ne s’agit pas de grands discours, ni de promesses ; il s’agit d’un acte. D’un engagement. Il s’agit de croire que la beauté peut être un droit, et pas un privilège.
Mais aujourd’hui encore, ils sont trop rares, ceux qui mesurent l’ampleur de ce que peut produire un orchestre dans une école ou un collège, ou tout proche de ces établissements. Trop rares, ceux qui savent que la musique peut soigner des blessures, réparer des regards, et faire émerger des rêves.
Alors nous lançons un appel, doux mais ferme :
À celles et ceux qui veulent offrir une chance égale à chaque enfant,
À celles et ceux qui savent que la culture n’est pas une dépense mais un investissement pour demain,
À celles et ceux qui ont cette furieuse envie de faire battre leur territoire au rythme de l’épanouissement…
JeanClaude Decalonne - TUTTI Passeurs d’Arts.
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