Passeurs d'Arts - Manifeste pour une égalité culturelle réelle

Nous vivons dans une société qui tolère l’inégalité d'accès aux pratiques artistiques

Dans les discours, la culture est un bien commun mais dans les faits, c’est tout autre chose. Au pays des conservatoires, de l’excellence artistique et de l’école républicaine, un enfant d’un quartier populaire a encore aujourd’hui 20 fois moins de chances de pratiquer un instrument de musique qu’un enfant d’un milieu favorisé.

Et cela n’est pas dû au hasard. Cela vient d’un système, de pratiques anciennes, de silences complices.

L’abandon culturel des enfants les plus fragiles

Cela fait plus de 25 ans que nous répétons que l’accès à la musique, à l’orchestre, aux arts, à la beauté, c’est ce qui sauve des enfances… pas symboliquement. Réellement.

Notre action : créer ce qui n’existait pas

Nous avons lancé des classes orchestres. Puis nous avons imaginé Passeurs d’Arts, devenu TUTTI Passeurs d’Arts.

Nous avons vu des enfants relever la tête. Des familles croire à nouveau. Des quartiers retrouver du souffle. Nous avons prouvé que ce que l’on croyait impossible ne l’était pas.

L'accès à la pratique des arts, à la culture : c'est notre combat

Trop peu d’élus s’engagent et des centaines de milliers d’enfants, d'adolescents passent à côté d'un accès libre et gratuit aux pratiques artistiques.

Nous continuons d’alerter, de créer, de croire parce que nous savons que la beauté est une arme douce, mais puissante, contre les fractures sociales.

Ce manifeste est un appel vers celles et ceux qui savent que l’art n’est pas une récompense pour les mieux placés, mais un levier d’humanité pour tous. L’alerte seule ne suffit plus. Il faut réparer et transmettre. Il faut laisser les enfants jouer et créer pour eux des lieux de vie intense où les émotions construiront une société plus digne et fière de démontrer que chaque enfant est un être extraordinaire.

Il est très tard… c’est maintenant qu’il faut agir… nous ne voulons pas qu'en matière d'égalité d'accès à l'ART et à la CULTURE, nos enfants et les générations qui suivent nous reprochent de n’avoir rien fait !