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Le sublime pour tous, nécessaire transformation des quartiers !

  • Photo du rédacteur: JeanClaude Decalonne
    JeanClaude Decalonne
  • il y a 6 jours
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 5 jours

Le frisson de l’absolu

Je pense qu’aucun être humain, fût-il le plus en difficulté, le plus réfractaire ou le plus meurtri, ne peut rester insensible aux vibrations d’une grande œuvre. Il suffit d’entendre la 2e Symphonie de Mahler, et son souffle immense, pour sentir son cœur battant à l’unisson de l’humanité toute entière.

C’est un fait têtu : la beauté, lorsqu’elle est offerte avec sincérité, éveille. Elle transperce les murs intérieurs, elle élève ceux qu’on croyait irrémédiablement éloignés de toute forme de culture. Elle donne le vertige d’exister autrement.


Et pourtant… notre époque semble avoir abandonné l’idée que cette éducation de la beauté, cette initiation patiente aux lumières de l’esprit et du cœur, devait être proposée à tous. En particulier à celles et ceux qui en sont privés par le lieu de leur naissance, leur milieu social, leur parcours cabossé.

Ce renoncement est une faute.

Nous avons les moyens, les artistes, les œuvres, les lieux, les outils. Nous avons même l’envie, partout, chez les enseignants, les musiciens, les passeurs. Il ne manque que la volonté politique ferme de dire que le beau, comme le pain, ne doit jamais manquer aux enfants des quartiers, aux jeunes désorientés, à ceux que l’on croit perdus.

Parce qu’il suffit parfois d’un Mahler, d’un chœur, d’un silence juste avant l’explosion finale, pour allumer une flamme que l’on croyait éteinte à jamais. Ce moment de grâce, quand une œuvre sublime embrase l’âme, ne s’improvise pas. Il faut des passeurs, des artistes formés, habités, capables de transmettre bien plus qu’une technique : une passion, une émotion, une vérité.

Sans eux, la beauté ne se partage pas et sans partage, elle s’éteint. JeanClaude Decalonne

 
 
 

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